1. |
Le bois
04:11
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Lorsque le vent nous poussera
Il fera nuit dans nos coeurs de pierre
Peut-être qu’un jour on l’aura
Cette insouciance des jours naguère
La violence d’un monde qui stagne
Crissera nos corps de hargne
J’en serai rebelle et tu regarderas au ciel
Voir déverser une éclaircie
De ce géant où rien ne luit
Et tu combat
Le constat
Alors que je tremble
En silence
On se retrouvera
À l’orée du bois
Où rien n’importe
Et tout se transporte
Que feras tu de tout ce temps perdu?
Je te le porterai en fête
Témoin du non mal-être
Sur la carte, je suis rendue là-bas
Si tu me rattrapes, tu me dépasseras
Devant les autres, malaisés, malaisant
On s’en fout, tant que c’est puissant
Une envolée de ciment
Qui plombe les pensées et brouille le sang
Et tu combat
Le diktat
Alors que je me lève
Pour que rien ne crève
On se retrouvera
À l’orée du bois
Où tout importe
Et tout se transporte
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2. |
Immonde
06:31
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Je renonce à tout ce qui me tente
Je retient tout ce qui me hante
Qui suis-je?
Je suis la traîtrise
Mon temps est compté
Je ne sais que faire de tout ce qu’on m’a montré
Qui suis-je?
Je ne suis pas la maîtrise
Excessive, progressive, tu me tiens et me guette
Un combat que je répète
Pour qui on sonne le glas?
Devrais-je payer mes dettes?
Et parfois je choie
Mais je choisie pourtant
Ce pourquoi on m’a placé là
Ce sort est de mon ressort
Parfois je tombe
Parfois j’incombe
Je joue à la confiance
Parfois je succombe à l’immonde
Je replonge dans l’apparence
Je remue toutes mes outrances
Que suis-je?
Un outil de bêtise
Iras-tu à la fenêtre
Pour ressurgir ce qui reste de mon être
Mais où suis-je?
Prise dans la hantise
Tu n’as pas la tâche la plus facile
Tu n’as pas l’être le plus docile
Un appât faible et tordu
Dans une gueule abattue
Avance, baisse-toi, calme-toi
Déclame, exclame, fossilise-toi
C’est pourquoi
Parfois je tombe
Parfois j’incombe
Je joue à la confiance
Parfois je succombe à l’immonde
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3. |
-5 degrés
05:48
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Le fleuve est un monstre
Apprivoisé sous -5 degrés
Pas à pas sur son linceul
Il sonne le glas de ses écueils
Tapis au sein de son armure
Rien n’empêche sa dictature
Elle brouille les apparences
Dévoile aussitôt sa transparence
Le fleuve est immense
Volcans découverts par l’impatience
Entraînant les périples de chance
Dans les mirages de sa permanence
Car seul un fou pourrait penser
Un jour peut-être de sa force insensée
Parler au fleuve de tout son calme
Acclimater sa rage, refroidir son vacarme
Toute seule au large
Il coule sous moi
Il craque sous moi
Je suis la surcharge
Je viole son fracas
Pour traverser
Se renfoncer
Pour racheter
La légèreté
Le fleuve est musical
De notes entendues sur son passage
Rappellent les morts et nourrissent les naufrages
J’ai assistée au récital
Parce que toute seule au large
J’ai traversée
Parce que je suis la surcharge
Il a craqué
J’aurai violé sa légèreté
Parce que toute seule au large
Je suis le tracas
Et j’aurai tenté de racheter son fracas
Pas à pas.
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4. |
En théorie
06:08
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Confinée aux abords de la terre
Je regarde au loin divers tords et travers
Qui me tordent et me terrassent comme une libération
Presque j’en oublierais mon nom
Car on insert une incertitude
Dans l’esprit d’une pure prélude
Au loin je vogue avec adresse et toute ma tristesse
Sur une mer aux abysses d’un fond béant
Pourquoi j’en vis et pourquoi j’en doute
Sur ce chemin sur lequel on déroute
Les hommes se tordent et crient en vain
Au loin, un écho aux airs de chagrins
Un jour, j’irai vivre en théorie
Pays merveilleux où les discours s’assemblent aux parcours
Pour l’instant, je ne vis qu’en pratique
Là où les gens critiquent et les peines sont antiques
Je suis déboulée d’un monde sans refrain
Où les hommes entonnent des couplets sans paroles
Pour qui le chant des autres se tient à carreau
Le mal à l’âme, j’en reste au berceau
Berceau de roi, berceau de moi
Postule, peut-être sera-t-il à toi
Sa splendeur est grande et méprisante
Il pèse dans mon sang comme un géant d’un autre temps
Mais reste la glace et reste la crasse
Au sein de la place qui malgré elle s’efface
Elle m’attire et s’inspire des lyres et des rires
Pour que disparaisse la crasse et fonde la glace
Un jour, j’irai vivre en théorie
Pays merveilleux où les discours s’assemblent aux parcours
Pour l’instant, je ne vis qu’en pratique
Là où les gens critiquent et les peines sont antiques
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5. |
Voie(s)
06:43
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Pris dans un carrefour giratoire
Je me tiens debout, migratoire
Pris dans l’indécision
Au creux de mes bras, la déception
Je la berce comme une vieille amie
Elle veille sur moi, me sourit
``Tu peux tout faire, tu ne peux rien faire
Choisit un camp, prend ton élan
Tes pas sont libres
Pourtant tes rêves sont esclaves
De tout ce qui vibre
Dans l’imposture de ton millage
J’observe à mes pieds une feinte
J’allume une cigarette éteinte
Dans mes racines dépareillées
Subsiste un emprunt inanimé
Ce n’est que dans ta tête d’enclume
Que tes mégots jonchent le bitume
Chausse, déchausse et fume
Prend ta place, bouge la trace
Mais reste de glace
Rend les souliers à qui de droit
Arrête de faire semblant d’être toi
Pris dans mon carrefour respiratoire
J’inspire mes espoirs
Expire mes aléatoires
J’ai choisi toutes les voies
Mais tousse dans chacune d’entre elles
Cent fois, sans foi, j’ai perdu la voix
Sans équilibre, même les rêves meurent
À mes pieds, la déception
Elle ne me berce plus
Ne me sourit plus
Divisée par le mirage
D’une imposture esclave
J’observe à mes pieds une feinte
J’allume une cigarette éteinte
Dans mes racines dépareillées
Subsiste un emprunt inanimé
Ce n’est que dans ta tête d’enclume
Que tes mégots jonchent le bitume
Choisi tes pas et marche
Si tu prend ta place, laisse ta trace
Et reste de glace
Tes souliers ne seront plus étroits
Tu ne feras plus semblant d’être toi
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